Notre pays n’a guère de démocratie que le nom. Le Fillon gate a bien montré ce qu’il en était, en réalité. Il y a peu, j’ai effectué un incentive à Lisbonne et j’en ai parlé avec plusieurs participants. Et c’est fou de voir à quel point cet événement a scandalisé les électeurs. A gauche comme à droite, tout le monde était unanime. Même les plus fervents supporters de Fillon le faisaient sans trop y croire : ils étaient carrément scandalisés par les réactions du clan Fillon. Cette histoire a vraiment dégagé les problèmes de notre démocratie. Mais le pire, à mes yeux, reste le lynchage des médias à laquelle s’est essayée Fillon. Monsieur Propre a adopté toutes les techniques de Sarkozy : il a fait remonté ces accusations à l’Elysée, insulté les journalistes. Dénigrer les médias est depuis quelques années devenu systématique dans de telles affaires. Mais pour le coup, la ligne rouge a été franchie. Raffarin a invité les spectateurs à invectiver les journalistes avant l’allocution du candidat LR ! L’on se rapproche d’un Donald, à ce niveau. De la part d’un ancien premier ministre, c’est assez significatif ! Notre démocratie a un vrai problème : les énarques la considèrent comme un simple distribueur. Les méthodes de Fillon ont démontré que personne ne contrôle la conduite de ces élus : ces derniers sont libres de faire ce qu’ils veulent. Il serait plus que temps de légiférer ce petit paradis. Ce n’est pas un doux rêve. Pendant longtemps, l’Elysée ne se pliait à aucun devoir de transparence. Je ne suis pas fan de Sarko mais tout de même, il a fait en sorte que la comptabilité de l’Elysée. Depuis, les dépenses de la structure sont connues de tous ! Une pratique tout à fait courante dans une démocratie, et il est temps que les autorités puissent s’intéresser à l’économie parlementaire. Au passage, j’ai beaucoup apprécié cet incentive à Lisbonne. Voilà l’agence qui nous l’a proposé, si ça vous intéresse.