Entre la maison Fendi et la ville de Rome, une véritable histoire d’amour s’écrit depuis 95 ans. Leurs gènes sont intimement liés depuis qu’Adele et Edoardo Fendi y ont ouvert un atelier de fourrure et de maroquinerie, symbole de luxe et de savoir-faire. Il y a cinq ans, Fendi a installé ses bureaux au Palazzo della Civiltà Italiana à l’issue d’importants travaux. Surnommé le « Colisée carré » par les Romains, voyage à Rome il est un emblème de l’architecture italienne des années 1930. Puis la maison s’est investie dans la restauration de la fontaine de Trevi et a soutenu financièrement l’organisation d’expositions de la villa Borghese. Glamour, patrimoine, musée… Et place maintenant à la musique puisqu’à l’épreuve du confinement, Fendi a proposé à l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia de donner un concert dans l’architecture surréaliste de son siège social, qui autorise toute la distanciation possible. Fondée à Rome en 1585, l’Accademia di Santa Cecilia est l’une des plus anciennes institutions musicales au monde et compte aujourd’hui un orchestre et un chœur de grande qualité. Ainsi est né le projet Anima Mundi (l’âme du monde) tourné à la tombée d’une nuit proche du solstice d’été, avec une formation à cordes resserrée. Au programme, L’Estate (été en italien), deuxième des quatre concertos qui forment Les Quatre Saisons de Vivaldi. Chacun des trois mouvements a été tourné dans un lieu différent : le parvis, puis les alcôves de l’édifice et enfin le toit. L’occasion pour la soliste sicilienne d’origine roumaine Anna Tifu, qui joue sur le Stradivarius Maréchal Berthier, de porter trois robes couture de la maison. « L’idée était audacieuse. Nous avons créé quelque chose, nous avons partagé ce projet qui nous a aidés à redémarrer ensemble. Nous voulions qu’Anima Mundi soit un moment de renaissance et la célébration de nos artisans autant que des artistes de l’Accademia », témoigne Serge Brunschwig, P-DG de Fendi. Ce brillant concert de 9minutes et 40 secondes est à voir et à revoir sur le site Internet de Fendi, en espérant que l’automne, l’hiver et le printemps n’auront pas besoin d’un autre confinement pour voir bientôt le jour.