En général, les gens sont passionnés par des loisirs accessibles, vol en avion de chasse comme le cinéma ou le football. Perso, je nourris une passion pour le moins inhabituelle envers les avions de chasse. Une passion pour les timbres aurait certes été plus simple, mais que voulez-vous, on ne choisit pas vraiment. Pendant longtemps, il m’a été impossible de sortir de la maison sans avoir au moins un avion de chasse avec moi. Je le sortais à tout bout de champ et m’inventais des duels aériens. Il était donc fatal qu’un jour, je veuille pousser plus loin. Chose que j’ai enfin réalisée la semaine dernière, en effectuant un baptême en L-39. Je l’ai fait à Reims, et ce jour fait clairement partie des plus beaux jours de ma vie. Les sensations que j’ai ressenties durant ce vol m’ont sidéré, en dépit de tous les récits que j’avais pu lire sur le sujet. Vous l’avez peut-être constaté : il peut y avoir une grande différence monumentale entre la théorie et la pratique. Je m’étais beaucoup renseigné sur les émotions procurées par un avion de chasse : les facteurs de charge qui vous font peser près de 400 kilos, le sentiment de légèreté que procure les G négatifs au beau milieu d’un looping, vertige qui se fait sentir lorsqu’on continue trop longtemps sur le même rythme… Peu importe ce qu’on croit savoir, je crois qu’on ne se rend pas réellement compte : c’est lorsque l’organisme éprouve physiquement cela qu’on comprend que la théorie est bien peu de choses tant qu’elle n’est pas vécu. Certaines figures étaient tellement excessifs qu’ils en devenaient éprouvants. Et je dois avouer que, bien que j’aie adoré ce vol, j’ai remercié le ciel quand le pilote m’a dit qu’il fallait prendre le chemin du retour… 🙂 Mais si c’était à refaire, je recommencerais sans hésiter. Si vous aimez les expériences extrêmes, je vous recommande sans hésiter l’expérience. Voilà le site par lequel je suis passé pour ce vol, si vous voulez jeter un coup d’oeil et voir à ce à quoi j’ai eu droit.